Interview Christelle Chollet : "Mon univers en 3 mots ? Porquerolles, rosé et musique"


02 décembre 2019

Le 5ème show de la diva de l’humour a des parfums de scandale, de vérité et de folie. Décoiffante et décoiffée, rebelle et blonde, dans son N°5 l’humoriste devient Rockstar.Rendez-vous ce samedi dès 20h30 à l’Opéra de Toulon pour son Rock Symphonic Show !


Tu débarques prochainement chez nous !


Je serai le 7 décembre prochain à l’Opéra de Toulon avec l’Orchestre symphonique pour faire un Numéro 5 philarmonique exceptionnel, qui sera capté sur C8. Toulon est notre ville d’attache avec mon mari, Rémy Caccia, qui est aussi mon auteur et metteur en scène. Nous nous sommes mariés à Porquerolles. Ce qu’on aime par-dessus-tout c’est de faire des choses à l’endroit où l’on aime vivre et être. On a la chance de le faire à l’Opéra de Toulon grâce au Directeur Claude-Henri Bonnet. Il a été ouvert à l’idée de proposer ce spectacle qui n’est pas forcément évident, du fait de mélanger une artiste humoriste de variété avec l’Orchestre et créer ce type d’événement. Ça demande beaucoup de travail, d’envie et beaucoup d’énergie de toutes parts. C’est un coup de projecteur sur l’Opéra, sur la ville et j’espère un immense plaisir pour les spectateurs.


Ça demande pas mal d’adaptations de jouer avec l’Orchestre ?


C’est des gros changements mais pas tant que ça car on a travaillé en amont avec le chef d’orchestre qui a fait les arrangements symphoniques. Pour le coup il se fond assez bien dans mon univers, et moi j’adore aussi me fondre dans l’univers du classique. On est en parfaite collaboration et en parfaite symbiose. On sait ce que veut l’autre. Mes musiciens sont là aussi. Il y a un vrai échange et un vrai mélange et pour le coup ça se fait bien.


Tu touches à tout, danse, chant, humour… T’as une préférence ?


Je préfère tout, c’est ça mon problème, je n’arrive pas à me décider et je ne veux pas me décider. Ce qui est très plaisant et jouissif c’est de faire rigoler les gens. C’est mon bonheur premier. Faire rigoler les gens c’est le but, mais la forme passe par les multiples formes artistiques. Le chant, la danse ou les mimes peuvent faire rigoler. J’aime être tout ça.


Tu es à la vie comme à la scène ?


Je suis un clown malgré moi dans la vie. Mais je suis pas la nana qui raconte des blagues à table. Je suis plutôt celle qui réunit les copains pour écouter les blagues des autres et faire la bouffe. Mais chanter à la fin avec des musiciens que je croise ou les miens, ça oui. Les soirées s’éternisent en général quand on est avec toute l’équipe, autour de bonne bouffe et de bon pinard.


C’est quoi ton univers musical ?


J’adore le blues. Je suis aussi une fan de variétés françaises et internationales. Mon truc à moi c’est de tout écouter. Je suis curieuse de tout ce qui sort, de tout ce qui se fait. J’ai des enfants qui ont des âges très différents, 19, 15 et 10 ans. Je me surprends à écouter des choses parfois que je n’écouterais pas si j’avais pas d’enfants. J’adore tout ce qui est Motown, j’adore la chanson française, Lama, Aznavour. J’aime aussi le rap. J’ai écouté beaucoup de rap dans les années 90, maintenant un peu moins. J’aime aussi la musique classique. C’est un peu ce que je représente sur scène, j’aime les influences qui viennent un peu de partout, et je fais la mienne à moi, je fais mon influenceuse à moi (rires). Je ne peux pas vivre sans musique. C’est la source d’inspiration de pas mal de gens car dans une vie entière tu passes pas à côté de la musique, ou très rarement. Même les gens qui sont pas à fond à écouter de la musique tout le temps, ils ont forcément une chanson de référence, ils ont un thème musical sur lequel ils ont aimé quelqu’un, sur lequel ils ont vu partir quelqu’un. C’est ce qui fait mes spectacles aussi, c’est que je vis avec, et au travers de ça je m’exprime. La musique est très forte car c’est commun à tous.
J’aime mélanger. Je prends pas une chanson pour la casser ou pour rigoler avec. Si je ris c’est jamais au détriment d’une chanson, c’est toujours avec. J’aime cette chanson, j’aime la chanter, j’aime expliquer, j’aime aller chercher pourquoi elle a été écrite ou ce qui est vraiment raconté dedans.


Tu peux nous en dire plus sur ce qui nous attend ?


C’est mon numéro 5, il y a eu l’emPIAFé, l’entubée, comic-hall, le spectacle best-of pour la tournée Var Matin il y 2 ans, qui a été un spectacle monté pour l’occaz et qui a duré 2 mois car c’était un spectacle à vocation éphémère, et celui-ci le numéro 5. Ça fait 5 spectacles, donc le temps passe tu vois, et je parle du temps qui passe dans ce spectacle. Le temps qui passe devient le temps qui reste. Et du coup il y a des marqueurs de temps, un peu comme la musique. Tu te rappelles que dans les années 70 ou 80 il y avait telle ou telle musique. Les marqueurs de temps aussi c’est les objets. Par exemple sur scène j’ai un énorme ghetto-blaster. Tu te rappelles que dans les années 70/80 tu écoutais la musique avec un radiocassette sur l’épaule. C’est un formidable marqueur de temps. L’affiche, c’est coco chanel, la pub de Vanessa Paradis qui est un marqueur de temps aussi. Déjà j’adore Vanessa Paradis évidemment. On se rappelle très très bien de cette publicité, jeunes comme plus vieux, on se rappelle de ce moment où on a vu Paradis sur un perchoir dans une cage. Je trouvais ça rigolo. C’est mon numéro 5 de Chollet. Au début j’étais très fière car quand j’ai fait Pleyel en janvier, la Directrice de com de Chanel est venue avec un petit numéro 5 pour me souhaiter bonne chance. C’était trop mignon. Je ne l’ai pas ouvert, je l’ai gardé, c’est un peu mon gri-gri.
Je parle du temps qui passe, du féminisme aussi, savoir si il faut faire un sketch féministe ou pas, et comment il faut le faire, est-ce que j’ai la recette pour faire rire, le thermomix, et puis la vie en général, et puis mon chien. Il s’appelle Jean-Michel. Je parle du temps, mais pas de la pluie. Je suis de tout cœur avec les Varois qui ont eu des problèmes avec les intempéries. On était à Paris et on a suivi ça avec beaucoup d’inquiétude.


Ton univers en 3 mots ?


Mon univers en 3 mots ? Scénique ou dans la vie ? (rires) Porquerolles, rosé et musique. Ça laisse présager de belles soirées.


Un message pour les toulonnais ?


J’ai un message d’amour. Moi qui suis Toulousaine vous m’avez adoptée. Et pour ça je vous fais des philarmoniques à l’Opéra de Toulon.