
17 décembre 2024
Mercredi 18 décembre à 9h30, le Palais des Sports de Toulon sera le théâtre d’un événement festif et éducatif : former un maximum de personnes aux gestes qui sauvent, avec pour défi de battre un record du monde détenu par Nice.
Alexandre Miguel, un des organisateur de cette evenement, nous en dit plus sur cette initiative.
Mistral FM : Pouvez-vous expliquer le concept de "Tous sauveurs de vie" ?
Alexandre Miguel : L'idée est de rassembler tous les acteurs du soin et du secourisme autour d'un événement où nous allons apprendre à un maximum de personnes à réaliser le massage cardiaque. La France est encore très en retard dans ce domaine, et notre objectif est de diffuser les gestes de premiers secours au plus grand nombre.
Mistral FM : Cet événement a déjà eu lieu l'année dernière, n'est-ce pas ?
Alexandre Miguel : Oui, tout à fait. L'année dernière, nous avions déjà tenté de battre un record du monde, mais malheureusement, cela n'avait pas réussi. Cette année, nous retentons notre chance. Cependant, le record reste un prétexte : l'objectif principal est de former un maximum de personnes.
Mistral FM : Vous avez choisi de rendre l'événement ludique avec ce record du monde. Est-ce une façon d'attirer plus de participants ?
Alexandre Miguel : Exactement. Nous avons aussi des partenaires institutionnels et pédagogiques qui animeront des ateliers autour du massage cardiaque. Ce n'est pas seulement apprendre à masser, mais aussi à détecter un arrêt cardiaque, appeler les secours et utiliser un défibrillateur. Tout cela sera expliqué durant l'événement.
Mistral FM : Pour battre le record, combien de personnes doivent participer ?
Alexandre Miguel : Il faut réunir plus de 1816 personnes.
Mistral FM : Comment se déroulera l'événement au Palais des Sports ?
Alexandre Miguel : Lorsque les participants arriveront, ils passeront par un village installé au sein du Palais des Sports, où ils pourront participer à des ateliers. Ensuite, pendant l'événement principal, chaque participant prendra place devant un mannequin et suivra une formation en direct pour apprendre les gestes essentiels.
Mistral FM : Vous disiez que la France était un mauvais élève en termes de secourisme. Pourquoi ?
Alexandre Miguel : Aujourd'hui, je pense que ce n'est pas un sujet dont les politiques se sont vraiment emparés. Parmi nos voisins européens, il y a des pays où par exemple, on ne peut pas avoir le permis de conduire si on n'est pas formé au secourisme. Il y a des pays où on n'a pas le droit de travailler si on n'est pas formé au secourisme.
Mistral FM : Pourquoi est-il si important de connaître ces gestes de premier secours, notamment le massage cardiaque ?
Alexandre Miguel : Parce que chaque minute compte. Si les gestes sont réalisés immédiatement, on peut augmenter significativement les chances de survie. Malheureusement, beaucoup appellent les secours sans intervenir, ce qui entraîne une perte de chances considérable.
Mistral FM : Pouvez-vous expliquer brièvement comment réaliser un bon massage cardiaque ?
Alexandre Miguel : Il y a quelques règles qui sont très simples. La première, c'est votre position à vous. Vous allez voir que le massage cardiaque, c'est quand même quelque chose qui est physiquement intense, donc il faut être préparé.
C'est pour ça que nos amis pompiers font tant de sports.C'est parce que mine de rien, quand on doit masser pendant de longues minutes, ça demande d'être en bonnes conditions physiques. Donc, la posture est importante.
L'idée, c'est qu'on vient mettre le talon de la main sur le sternum au niveau de la jonction entre le sternum et la ligne des mamelons. On met les deux bras bien tendus, les coudes verrouillés, les épaules au-dessus des mains et on fait travailler nos lombaires pour travailler. Ce n'est pas nos bras, ce n'est pas nos épaules, c'est vraiment nos lombaires qui vont travailler pour enfoncer la cage thoracique jusqu'à 4 à 6 centimètres, ce qui peut être impressionnant.
Mistral FM : Que peut-on souhaiter pour cet événement ?
Alexandre Miguel : Que les participants repartent avec des compétences et forment à leur tour leur entourage. Nous sommes tous acteurs de la santé publique, et ces gestes doivent se transmettre pour sauver toujours plus de vies.