Les discothèques prêtes à rouvrir en juillet, mais en mode Covid-19


02 juillet 2020

Aux abois après plus de trois mois d'inactivité, et sans perspective de réouverture jusqu'ici, les professionnels de la nuit espèrent retrouver le sens de la fête le 10 juillet, avec des discothèques revisitées en mode Covid-19, sans brassage, ni piste de danse.

"Aujourd'hui, nous avons été écoutés et entendus", a déclaré à l'AFP, soulagé, Thierry Fontaine, président de la branche nuit de l'Umih, principal syndicat de l'hôtellerie restauration, au sortir mercredi d'une réunion interministérielle consacrée aux établissements de nuit.

Jusque-là le secteur, qui compte 1.600 établissements réalisant un milliard d'euros de chiffres d'affaires par an et représente 25.000 emplois, selon le Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs (SNDLL), se sentait délaissé par l'Etat, avec pour unique perspective une éventuelle réouverture en septembre, qui mettrait à mal tout le secteur.

"Dans nos métiers, nous pouvons affronter une petite saison mais pas une non saison. Si les clubs ne rouvrent pas la semaine prochaine, ça va être un massacre : on estime que seuls 400 à 500 établissements vont survivre", dit à l'AFP Jean Roch Pedri, DJ et gérant de plusieurs discothèques dont le VIP Room à Saint-Tropez, qui en temps normal ouvre de juin à septembre.

"J'ai 80 contrats de saisonniers à signer, cela représente 80 familles dans l'incertitude, qui vont se retrouver sans revenus", fait valoir Jean Roch Pedri. "Nous devons rouvrir, pour la survie des entreprises, la sécurité et le bonheur des gens".

La "nuit a besoin de son plan de relance, la nuit doit rouvrir au plus tard le 10 juillet", clamaient ainsi des acteurs indépendants de la scène musicale et festive, dans une tribune et une pétition en ligne depuis jeudi dernier, alors que salles de concerts et festivals se heurtent à des mesures barrière peu compatibles avec leur modèle économique.

"Mixer pour protester"

Mercredi à Paris, des disc-jockeys "mixaient pour protester" contre la non-réouverture des discothèques et l'annulation des festivals. "C'est une profession qui est clairement en danger de mort", a déclaré Michael Fox, PDG du groupe Lieux d'Emotions et organisateur de l'événement.

"Soit on se dit on fait disparaître une profession et toute la communauté qui vit autour, les barmen, les gens dans la technique, soit on trouve une solution".

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